vendredi 22 décembre 2017

l'école de la deuxième chance de Seine Saint Denis buzze contre le sexisme

Dans le cadre de l'atelier philosophie, Farima Doumbia, l'une des stagiaires de la formation, a eu l'idée de rédiger sous mon encadrement un dialogue à la manière des dialogues de Platon sur le sexisme. C'est chose faite. Avec Marie, elle a commencé à répéter le rôle et moi à imaginer comment nous pourrions filmer ce dialogue. Nous sommes en pleine créativité. En voici un extrait.
Diotime est en train de discuter avec un groupe de gens sur les marches du Panthéon,
quand ménexène fend la foule pour entrer dans le bâtiment sensé ici représenter le sénat.
Diotime l’interpèle?

- Hé, Ménéxène, où cours tu donc comme ça? Tu sembles en colère?
- En colère? C’est un vain mot. Figure toi, que ce matin même, alors que je rentrai d’un
banquet bien arrosé auquel Alcybiade m’a convié hier soir, je trouve Aspasie, ma femme
que tu connais bien, en train de discourir avec son esclave sur le sort des femmes.
- Et cela t’as mis en colère? Mais pourquoi?
- A disserter ainsi, elle en avait oublié l’essentiel. Les enfants vaquaient dans leur coin, la
cuisine n’avait pas été lancée et elle-même, qui n’avait pris le temps de s’apprêter, ne
ressemblait à rien. Une vraie souillon!
- Cela peut arriver. Nous avons tous des moments de fatigue. Toi-même ce matin, tu paraîs
bien fatigué.
- Oui! et bien figure toi que Madame prétend désormais qu’elle est mon égale, qu’elle n’a
cure d’élever les enfants, que la cuisine l’ennuie et qu’être belle pour moi ne fait aucun
sens puisque je sors sans elle? Folle! Complètement folle, te dis-je.
- Le ferais-tu, si elle n’était là pour pourvoir à ses obligations?
- Ce n’est pas la question. Les femmes sont faites pour ça et pour rien d’autre.
- Faites pour quoi?
- Pour plaire à leur mari, élever les enfants et tenir le foyer. Elles n’ont aucune autre
destination. Sinon nous l’aurions su depuis longtemps.
Rire énergique du choeur.
- Tu affirmes donc, mon cher Ménexène que les femmes ne sauraient maitriser un art et
qu'elles ne sont faites que pour faire la cuisine, plaire à leur mari et élever les enfants ?
- Et comment ! Ma chère Diotime! Il ne saurait en être autrement.
- Est-ce là ce que tu dirais de moi?
- Evidemment non, Diotime. Mais au contact de notre ami Socrate, tu as développé des
talents de philosophe qui t’on littéralement arraché à ta condition féminine.
- Est-ce à dire que je serais devenue un homme?
- Je n’irais pas jusque là.

A suivre

1 commentaire:

  1. Quelle idée génial, super nous allons voyager dans le temps cette année...Savez-vous que sur notre site matilda.education, nous avons 4 vidéos sur l'antiquité (l'éducation dans le monde grec, l'amour dans la poésie chantée, les catégories sexuelles dans l'antiquité, et Ovide: les métamorphoses.) http://www.matilda.education/app/course/search.php?search=antiquit%C3%A9

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